08 février, 2009

Les Noces rebelles ***


de sam mendes avec kate winslet, leonardo di caprio, kathy bates, michael shannon

1955, près de New York, Frank et April Wheeler, jeune couple deux jeunes enfants, Frank dans un job de commercial sans ambition. April étouffe dans ce quotidien et propose à Frank de partir s'installer quelques mois à Paris, Frank accepte.

Peut-être la (trés bonne) surprise de ce début 2009. Un film qui semblait assez calibré, mélo dans les années 50, casting "titanic-esque", réservoir à Oscars. Et qui se révèle comme un grand film, surprenant tout en restant trés classique dans la forme et l'intrigue. Ce qui frappe le plus est l'absence de facilités pour attraper le grand public déja appaté par le casting. Un couple en crise, dés le départ, qui se dit les choses de plus en plus crûment, une histoire dure, sans concessions, sans effet mélodramatique, limite étouffant plus le film avance, pas sûr que les spectateurs de "love story du samedi soir" puissent s'attendre à cela. Rien que la toute dernière scène avec kathy bates et son mari... il n'y a pas de gras, pas de disgressions ou d'intrigues parallèles, les réactions de Frank et April et ceux qui les entourent sonnent vrai, que ce soit enthousiames, lâchetés, mensonges, désespoirs. Pas étonnant que Sam Mendes soit celui qui a fait "american beauty", on retrouve tous les faux semblants, les conventions américaines, et le vernis qui craque, les névroses diverses, familiales, sociales. Plutôt que de partir sur quelques a priori marketing, il vaut finalement mieux se référer à une filmo, et celle de Mendes, si on rajoute l'excellentissime (et mésestimé) "road to perdition" avec Hanks et Newman est proche de la perfection. Il est définitivement un grand réalisateur. Respectant certains codes des années 50 mais sans essayer de faire un exercice de style. Casting impeccable, les 2nds roles par exemple comme Michael Shannon en gars un peu nerveux et dérangé mais révélateur des mensonges du couple, et la dream team, Winslet presqu'évidente, un role "porteur" d'une grande interprétation mais encore faut il être au niveau, ce qu'elle fait (au hasard, on ne voit pas une Charlize Theron voire une Palthrow assurer quoi que ce soit dans ce rôle), mais aussi Di Caprio, pas évident car personnage qui se ment à lui même, qui subit, en retrait. Il commence à sérieusement monter en gammes, avec "mensonges d'état" ou "blood diamond". Bref, un film qui rassemble ce que sait faire de mieux une "grosse production US", avec casting et histoire impeccables, et réalisateur talentueux.

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