13 février, 2009

Morse ***


de tomas alfredson avec kare hedebrant, lina leandersson

Stockholm, début des années 80, oskar 12 ans, introverti, maltraité par d'autres élèves, rencontre Eli, même âge, sa voisine, qui vit avec son père. Ils se rapprochent, se lient. Mais elle vit difficilement, elle a besoin de sang humain, elle est une vampire

Plus besoin de le démontrer, les films de genre, notamment entre "fantastique" et "horreur" sont parmi les meilleurs, toutes cinématographies confondues de ces dernières années. Surtout quand il y a une histoire, une ambiance, qui, tout en suivant les codes, donne souvent bien plus d'humanité à ses personnages que des films plus "classiques". C'est le cas de ce "film de vampires" suèdois. Et on fera encore références aux mots "tristesse" et "mélancolie", apparent paradoxe (les vampires sont souvent tristounes et plus à plaindre qu'à craindre au cinéma), pour décrire ce qu'on ressent tout au long de ce film. Comme pour la merveille asiatique du genre "dark water" ou "the host". Les couleurs, froides avec quelques couleurs (une écharpe, la blondeur des cheveux, un Rubik's cube), la musique, superbe, jouent beaucoup dans cette atmosphère nordique de froid, de neige, de mélange de mal-être et d'une tendresse entre ces deux enfants, à part, rejetés et solitaires, qui se découvrent. Il y a des maladresses, des vraies lenteurs, qui rendent ce film plutôt brillant plus accessible finalement. Peut-être trop de spectaculaire, trop de références finalement à ce genre "vampires"' (scène de la fin, la femme à l'hopital). Tendance à se compliquer dans la dernière demi-heure. Mais tellement original, tellement à part, qu'on reste totalement pris dans cette ambiance pendant prés de 2 heures, qui ne cherche pas à rendre agréable cette jeune vampire, qui vit de violence sans pitié. Sa dernière rencontre avec son père à la fenêtre de l'hopital est une merveille d'horreur poétique...

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